Des précautions, l’historien de la mode Olivier Saillard en a eu mille quand il a déplié pour la première fois la garde-robe de sa mère, disparue en 2020. A partir du vestiaire maternel, il a fait naître, avec autant de pudeur que d’élan créatif, une nouvelle garde-robe aux allures de haute couture. “ Après le deuil, quand est venue la nécessaire étape qui consiste à vider les armoires, j’étais prêt à tout donner. Mais j’ai été  conservateur pendant des années, j’ai inventorié tant de vêtements de personnes inconnues que je n’allais quand même pas me débarasser des habits de ma propre mère...” se souvient-il face aux portants de son petit atelier parisien. 

Texte de Léa Outier