Dans la campagne verdoyante du Gloucestershire, au cœur d’un vaste domaine, une majestueuse demeure Tudor remaniée à l’époque victorienne s’offre au regard. À l’entrée, sous des voûtes gothiques immaculées, deux figures en bronze, tels les gardiens tutélaires du lieu, portent la signature de Lynn Chadwick.
Né en 1914 dans un milieu éclairé, l’artiste d’origine londonienne achète en 1958, pour une misère, ce manoir en ruine sans eau ni électricité. Au grand dam de l’époque, il repeint totalement l’intérieur en blanc.
Décédé en 2003, c’est son dernier fils, le plasticien Daniel Chadwick, qui y vit actuellement avec sa famille. Dans les grands salons au mobilier conçu par l’artiste comme autant d’extensions organiques du bâti, de nombreuses œuvres rappellent sa présence.
Celle d’un créateur obsédé par les formes géométriques simples. 


Texte de Virginie Chuimer-Layen